Le palladium
14 octobre 2021
Initiation au métier
de maroquinier
Chapitre I: La création
L’Inspiration, l’Idée, le croquis griffonné sur la page d’un cahier...
Puis l’idée se précise, donnant naissance à la toute première maquette, issue du travail de patronage.
C’est à cette étape que se posera la question des bords francs ou rembordés selon l’esthétique souhaitée.
Vient ensuite le choix des couleurs, des cuirs, des fils... Options qui sont autant d’opportunités, pour le créateur, de laisser exprimer son amour pour la noblesse et la qualité des matériaux utilisés.
Fabriquer un article de maroquinerie, c’est avoir une démarche à la fois artistique et réfléchie, passionnée et rationnelle. Le concepteur, tout en laissant parler sa créativité, doit s’attacher à imaginer une pièce singulière, qui correspond à son détenteur, à son style, son mode de vie.
Créer un article qui soit à la fois pratique, beau, original et d’une qualité irréprochable, nécessite un savoir-faire qui a fait la réputation de l’artisanat de luxe français.
Les créations de la Maison Milan Noir s’inscrivent dans cette exigence de qualité, cette passion pour les gestes d’un artisanat ancestral que nous avons eu envie de partager avec vous…
Chapitre II : La préparation
Désépaissir le cuir, entre refente et parage
La refente :
Lors de la refente, faite à l'aide d'une refendeuse, le cuir est désépaissi dans son ensemble. Cette étape permet de diminuer la densité du cuir selon les produits de fabrication. Il est possible d’utiliser une refendeuse manuelle ou électronique, selon le résultat souhaité. Avec une technique manuelle, le résultat sera moins précis et le cuir plus irrégulier, mais cela peut être du plus bel effet pour certaines créations.
Le parage :
Le parage est utilisé pour désépaissir et affiner les bords en coupe droite ou en biais afin de faciliter le piquage.
Il peut être effectué manuellement ou électroniquement.
Dans le premier cas, le couteau à parer nous permettra d’affiner les pièces délicates, ou encore d’atteindre les endroits difficilement accessibles.
À la fois rapide et précise, la machine à parer, quant à elle, offre efficacité et maniabilité.
Chapitre III : La signature
Rendre sa pièce unique et la signer à l’aide du marquage
Extrêmement esthétique, surtout lorsqu’il est apposé sur une pièce de cuir, le marquage est le signe des articles de maroquinerie haut de gamme et de l’artisanat de luxe.
Effectué avec ou sans transfert de couleur, le marquage se fait le plus souvent à l’aide d’une marque à chaud appuyée durant quelques secondes sur l’objet.
Chapitre IV : Le montage
Le savoir-faire ancestral du montage
Le montage consiste à assembler différentes pièces de cuir et utilise plusieurs outils de maroquinerie : la machine à piquer, l'alêne ou le pointeau et l’aiguille de cellier.
Pour obtenir un bord franc, on coud deux pièces bord à bord avant de les recouvrir de teinture, de cire d’abeille ou de gomme arabique : c’est l’étape de l’astiquage, qui permet de rendre la pièce nette, impeccable.
Pour obtenir des bords rembordés, l’artisan maroquinier va d’abord désépaissir le cuir pour pouvoir le replier sur lui-même ou sur une autre pièce.
Chapitre V : Le bichonnage
Bichonner son ouvrage...
Une fois le montage terminé, le sac, la pochette, la pièce en cuir passeront au bichonnage, une étape durant laquelle l’artisan maroquinier vérifiera la qualité de son œuvre.
Le bichonnage consiste à mettre en forme le produit, à faire ressortir les angles, autant d’actes précis visant à peaufiner l'esthétique de l’objet créé afin qu’il soit parfait au moment où il assistera son futur compagnon.
Nous espérons que ce voyage au cœur de notre art-métier vous a plu et vous donnons rendez-vous très bientôt pour d’autres secrets d’artisan maroquinier.
En attendant n’hésitez pas à aller voir nos créations.